Voici un communiqué de presse envoyés par l’association à l’ensemble des medias:

Communiqué du 30/11/2024 sur la destruction des boites de Paxlovid

COMMUNIQUÉ DU 30/11/2024 : D’abord les stocks de FFP2, maintenant les boîtes de Paxlovid. La destruction des outils préventifs, fil rouge de la santé publique face au COVID?</p>
<p>Dans un contexte de reprise épidémique Covid sans mesure collective de prévention adéquate, nous découvrons par voie de presse que 135000 boîtes de Paxlovid non utilisées arrivent à expiration et vont être détruites alors même que des personnes tentent en vain d’y accéder. Cette mauvaise gestion de fonds publics de santé (le prix de la boite est passée à 999,20€ récemment) est inacceptable.</p>
<p>Bien que l’efficacité du Paxlovid ne soit pas parfaite, cet antiviral délivré à temps, limite les risques de décès pour les personnes à très haut risque, mais aussi des problèmes à long terme tels que les séquelles cardiovasculaires et respiratoires, décompensations ou déclenchement de maladies chroniques, le risque de COVID long, l’aggravation de maladies pré-existantes. Une étude récente de Nature montre que le Paxlovid "réduit les hospitalisations liées à la COVID-19 et prévient le COVID long chez les patients adultes ambulatoires". La circulation du COVID est aujourd’hui continue et ses répercussions touchent un très grand nombre de personnes : l’ouverture des antiviraux pourrait permettre de réduire les risques de ces conséquences terribles et coûteuses. Dépister rapidement - traiter préventivement est un aspect à développer et rendre plus aisé.</p>
<p>Le Paxlovid est le seul antiviral disponible actuellement en France, mais d’autres sont utilisés (ou en cours d’approbation) à l’étranger, et il est nécessaire de s’ouvrir rapidement à ces alternatives pour prévenir hospitalisations et Covid Long- sans qu’une marque se retrouve en situation de monopole, de “faiseur de prix”. Mais déjà, l’accès à ce traitement est très inégal : il dépend du niveau d’information des professionnels de santé et de la disponibilité des tests PCR et médicaments. Or le Paxlovid est très peu prescrit par des médecins qui minimisent aujourd’hui les effets différés du Covid.<br />
De plus, au vu de son coût, les pharmacies ne le stockent plus et il faut souvent ajouter l’acheminement en officine. Les retours d’expérience sont clairs : il y a d'énormes inégalités d’accès à ce traitement. Des patient-es disposant d’un réseau médical ont une ordonnance de côté, alors que d’autres n’arrivent pas à obtenir de prescription lors de leur contamination. Ainsi, les outils de protection contre le Covid sont achetés par l'État mais inaccessibles pour une majorité des personnes souhaitant se protéger, et enfin, un comble, détruits.</p>
<p>Comment peut-on se retrouver dans cette situation, alors que sous prétexte d’économies on continue à restreindre des droits en santé? Les autorités de santé ont un devoir d’améliorer leur formation à la fois sur le Covid long et l’intérêt et conditions d’usage du Paxlovid. Nous leur demandons de recommander aux médecins généralistes de préconiser le tester-traiter : des tests PCR rapides, et la délivrance du traitement aux personnes qui le souhaitent et le peuvent.