Depuis plus de trois ans maintenant, les personnes considérées « à risques » vis-à-vis du SARS-CoV-2 et celles souhaitant s’en protéger sont en proie à une vague de haine et de harcèlement notamment sur les réseaux sociaux.
En effet, à l’abri derrière leur écran, de nombreux individus prennent pour cible les personnes qui osent parler de ce qu’elles subissent et qui réclament des droits. Et pendant qu’un mépris assumé envers les personnes les plus sensibles au virus se répand sur les réseaux, leur rejet social se généralise dans la « vraie vie », pouvant aller jusqu’à des discriminations, des invectives ou même, dans le pire des cas, jusqu’à des agressions.
Remarquant que ces attaques se basaient sur des arguments récurrents, nous avons décidé de les collecter afin d’en faire un Bingo satirique. Nous espérons que ce bingo participera à une prise de conscience plus large du validisme, lequel s’est massivement décomplexé pendant la pandémie.
Psychologie de comptoir, psychophobie, grossophobie, responsabilité individuelle, culpabilisation, silenciation des victimes, appel à la « sélection naturelle », validisme, eugénisme, menaces … Tout y passe.
Tous ces propos peuvent avoir diverses conséquences sur leurs destinataires : perte d’estime de soi, anxiété, impression d’isolement, dépression, etc. Il engendrent également beaucoup de culpabilité ainsi qu’un sentiment d’illégitimité à parler des discriminations subies ou même à oser demander de l’aide.
Nous profitons par ailleurs de la publication de ce Bingo pour rappeler que la provocation au suicide est un délit pouvant entraîner jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende.
Plus de détails ici : https://legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006165292/
Si vous lisez ce type de propos et que vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à appeler le 3114, le n° national de prévention suicide.
Une vidéo d’Amnesty International détaille ce phénomène de harcèlement sur les réseaux sociaux et leurs effets :
Si vous souhaitez vous former pour lutter contre les discours toxiques en ligne, Amnesty International a d’ailleurs créé une formation d’une durée de 2 ou 3h environ, gratuite et accessible à tous (pas besoin d’être membre) : https://www.amnesty.fr/agir-contre-les-discours-toxiques-en-ligne
Enfin, nous vous encourageons également à faire des « signalements PHAROS » pour les propos malveillants publiés sur les réseaux sociaux ainsi qu’à saisir la Défenseure des Droits en cas de discrimination.
19 août 2022 11:42