Il ne vous aura pas échappé que certaines personnes dans votre entourage ne se montrent que peu depuis 2020, ou bien très furtivement, dans des circonstances précises dont les conditions vous paraissent peut-être exagérées.
Les concernant, ces précautions ne sont pas démesurées. Il n’est pas question de développer ici les risques qu’encourent les immunodéprimés et autres vulnérables à une contamination au Covid, ni de rappeler les modes de propagation du virus. La littérature scientifique traitant de ces sujets est déjà assez foisonnante comme ça, bien que peu médiatisée de manière intelligente, et de moins en moins de toute façon.
Le risque zéro n’existe pas. Toutefois, y tendre va dans le bon sens, à savoir celui du soin apporté aux personnes vulnérables.
Dans l’idéal d’une société inclusive pour les plus fragiles, il conviendrait de suivre collectivement quelques précautions pertinentes. Là encore la science, plus que le gouvernement français, a déjà des réponses.
Toutefois, on voit bien que dans le réel, on ne peut pas contrôler la vie de tout un chacun. Les gens gèrent en conscience ou pas ce qu’ils font au quotidien. D’ailleurs, même quelqu’un qui reste très prudent peut se faire contaminer. Et il ne s’agit bien sûr pas de stigmatiser celui qui contracte le virus, mais bel et bien de prendre de ses nouvelles, car de plus en plus d’études montrent également les risques de séquelles chez des personnes dites « saines », sans comorbidité aucune. On découvre toujours
des choses aujourd’hui sur ce virus, et ça n’est que le début.
En attendant – et en espérant fort – qu’un jour tous ces gestes de précaution soient adoptés à grande échelle et acceptés comme une pratique normale, voici une proposition de ce qu’il conviendrait de faire, si les personnes fragiles vous manquent.
Ce petit texte, en sept points, sert donc simplement de pense-bête à ceux qui
voudraient passer à nouveau des moments avec leur entourage proche à risque. Si cela rappelle parfois certains conseils gouvernementaux passés, c’est qu’au milieu de toutes les incohérences dont ils ont fait (et font encore !) preuve, il y a une ou deux préconisations évidentes. De plus, nous nous permettons parfois d’exemplifier, pour sortir de l’injonction abstraite et générale.
L’idée est de créer un cordon sanitaire autour de ces personnes qui, en fait,
bénéficiera à tout le monde :
- Proposer des choses en extérieur ( que ça soit un café, un spectacle, une ballade ou un repas, avec de l’espace pour chacun, plusieurs tables s’il faut…). Si c’est en intérieur, s’arranger pour créer un courant d’air, même si ça fait un peu froid dans le dos. Avec une écharpe, vous vous en remettrez. Il faut sentir l’air passer.
- Proposer des choses en comité restreint, éviter les invités de dernière minute qui se rajoutent, à moins qu’ils ne jouent le jeu de cette petite liste.
- Si possible, se tester et tester l’ensemble des participants avant de les voir, le jour même. Il existe des autotests dits « AAZ » pour enfants qui ne sont absolument pas douloureux, qui ne s’enfoncent pas en profondeur dans le nez. Se tester d’autant plus si quelqu’un paraît enrhumé, même un enfant. Ne pas minimiser « oh c’est juste un rhume ! / oh il est tout le temps enrhumé de toutes façons ! ». Avertir de son propre
chef l’invité qu’il y a bien eu un test, sans qu’il ait besoin de demander. S’il s’agit d’un séjour prolongé collectif, accepter de se tester à nouveau pendant le séjour, le nombre de fois qu’il faudra. - Accepter de se masquer FFP2 si les points ci-dessus ne sont pas suivis.
- En tous les cas, prévenir de son propre chef AVANT l’arrivée des invités
fragiles si l’une des personnes semble enrhumée. Prévenir aussi de son propre chef AVANT l’arrivée des invités fragiles s’il y a eu une potentielle exposition à un risque dans les jours qui précèdent ( que ça soit cas contact, grosse soirée ou autre). En conséquence, la personne choisira de venir ou non. - Ne pas imposer un petit espace non aéré au fragile, sans en parler d’abord ( une cuisine, un mobil-home, un ascenseur, un comptoir, une voiture commune etc…)
- Ne pas déplorer l’absence ou le départ de quelqu’un d’un événement rassembleur, quel qu’il soit ( fête, spectacle, noël, anniversaire, manif…). S’il s’en va, ou n’est pas là, c’est qu’il sent que les conditions pour sa sécurité ne sont pas réunies, et non qu’il ne vous aime pas. Vous trouverez un moyen pour vous voir plus tard en plus petit comité, avec les règles ci-dessus observées.
Si tout cela vous paraît trop contraignant, dites vous que ces personnes sont obligées quotidiennement de faire plus attention que les autres, et que ces petites règles observées leur enlèveront un poids certain. Si vraiment c’est toujours trop pour vous, peut-être qu’elles ne vous manquent pas tant que ça, finalement.
Pour télécharger ce petit manuel afin de l’avoir toujours sous le coude en cas de besoin, c’est par ici :
Voici également une version plus concise en format carte (148*105 mm) à imprimer pour l’avoir toujours sur soi en cas de besoin :
22 août 2022 15:58