Salut l’artiste ! Alors, cette pandémie ?
Le déni général autour de la pandémie de covid-19, ainsi que la gravité de sa relativisation, n’est plus à démontrer. Mais je veux ici expliquer comment il affecte le domaine du spectacle d’une manière bien particulière.
Santé : le nouvel obscurantisme
Il y a quelques mois, on a subi cet édito hallucinant de bêtise et de validisme de Denis Robert, qui se moquait ouvertement des personnes, fragiles ou non, qui portaient encore le masque (pour rappel : “Pour la première fois depuis plus de deux ans, je voyage sans masque et m’étonne cependant de voir, ça et là, quelques résistants le porter toujours, embrigadés qu’ils sont à craindre d’être contaminés par un sourire humain” voir vidéo1) .
La dernière trahison sur la gauche
On aurait été en droits d’attendre et d’espérer que la gauche française sorte renforcée et légitimée par les crises économique, climatique et pandémique. Ces trois dernières étant liées au néolibéralisme, il eut été facile d’en dénoncer les causes et de proposer enfin un nouveau modèle, durable.
Le double-sens du : “Pas touche aux enfants”
Ce message écrit à la bombe sur un rond-point près de chez moi (où sévit une antenne Reinfocovid) me remémore à chaque fois le décompte temporel avant la rentrée des classes. Leur “pas touche aux enfants”, aux anti-tout, veut dire “surtout ne protégeons pas les enfants”, ou “laissons-les se contaminer”.
Aujourd’hui, la santé publique est morte. Ou peut être hier.
…A moins qu’elle ne souffre d’un Covid Long. Et comme nombre de vulnérables dont elle fait désormais partie, ne soit mise à l’isolement et hors d’état de servir…
Le sens du sacrifice, c’est par où?
Récemment, à l’occasion de la fin du port du masque obligatoire dans les hôpitaux, je me suis amusée à compter le nombre de fois où je voyais une remarque du type “on s’est sacrifiés pendant deux ans pour les fragiles, on peut bien revivre maintenant” sur les réseaux sociaux. J’ai vite arrêté, c’était récurrent, cela m’agaçait bien trop.